Accords politiques, contre-pouvoir, démocratie: Cellou Dalein a-t-il vraiment croisé les bras ?
Depuis sa rencontre avec le président Alpha Condé, beaucoup reprochent à Cellou Dalein Diallo de baisser, sinon croiser les bras au point que le contre-pouvoir qu’il est sensé incarner est « mort ».
Mais face aux critiques qui le tenaillent, le chef de l’opposition guinéenne a commencé à « durcir » le ton envers son grand « partenaire ».
Et cela, à commencer par le respect des accords politiques récemment signés, surtout dans son volet « élections ». Car le pouvoir semble ne point engagé dans cette dynamique, en présentant un projet du code électoral modifié aux députés pour adoption.
Le président de l’UFDG dit niet, estimant que « les chefs de quartiers et districts, selon les accords, sont nommés à partir des résultats issus des élections communales sur la liste proportionnelle ». Un point, c’est tout.
Démocratie malade, il regrette que le projet de loi déposé à l’hémicycle est tout sauf ce qui a été signé pendant le conclave.
« Le document qui nous est parvenu dit que c’est le pouvoir qui nomme les chefs de quartiers et les présidents de districts, c’est-à-dire à la discrétion de l’Administration. C’est ce que nous avons rejeté », crie-t-il au scandale.
Au nom de l’opposition, il accuse la mouvance de vouloir « modifier tout le contenu du dialogue ».
La rue, son puissant recours pour faire plier le pouvoir, a été en encore brandie. Avant notamment le 13 décembre prévu pour l’adoption de ce projet-litige.
Lisa Bangoura
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